JOUR 3
Sur mon nuage (de brume)
Je me suis réveillée avec un pincement au cœur; il ne me restait plus qu’une journée pour profiter de Toronto. Dehors, c’était tout gris et sombre comme si Toronto était elle aussi triste de voir mon séjour s’achever.
Art Gallery of Ontario
J’avais prévu visiter un musée. Mon choix s’était arrêté sur l’Art Gallery of Ontario signé par nul autre que le faboulus Frank Gehry. On n’a qu’à voir la façade et les escaliers pour se douter que Frank est derrière l’architecture du bâtiment. Les expositions sont nombreuses, les salles sont immenses, mais moi, c’est l’espace central qui m’a captivé. La hauteur du plafond et l’escalier en colimaçon me donnaient l’impression d’être minuscule dans un espace infini. Et que dire de la lumière naturelle qui rendait l’espace encore plus invitant. On aurait cru à une cour intérieure. Splendide.
source de l’image: iseft.org
source de l’image: sosasha.com
St Lawrence Market
Nous avons par la suite visité un autre lieu très important en termes de culture, mais la culture gourmande cette fois: le St Lawrence Market. Ce marché est exactement le genre d’endroit où j’aime me retrouver lors de voyages parce qu’il permet de vivre et d’expérimenter le quotidien des locaux. La place est bondée, c’est très dynamique, les gens sont souriants et il y a de tout pour tous les goûts: du pâtissier au boucher en passant par le poissonnier et sans oublier les producteurs de fruits et légumes. La foodie en moi jubilait de voir autant de belles bouffes. Nous avons quitté le marché, un biscuit à la main et l’odeur d’un bretzel dans le nez.
source: stlawrencemarket.com
The Distillery Historic District
Ensuite, nous sommes passés d’un lieu surpeuplé à de jolies ruelles piétonnes calmes. Le Distillery District est un quartier historique du centre-ville où se trouvait auparavant la distillerie Gooderham and Worts. L’endroit a su garder son cachet industriel en préservant l’architecture des bâtiments, la beauté des rues en pavés et une ambiance romantique. I drink to that! L’endroit n’était pas très occupé, mais ça devait être la faute à ce foutu brouillard! Au nombre de boutiques et restaurants, il suffirait d’un rayon de soleil pour remplir la place.
J’ai d’ailleurs fait ma designer senteuse et j’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur de quelques-uns des commerces de ce mythique quartier. En nous baladant, nous avons d’abord croisé la terrasse du El Catrin. Comme tous les commerces du quartier, l’établissement se situe dans une ancienne usine et les hauts plafonds sont exploités au maximum; une étagère derrière le bar n’en finit plus de grimper et accentue cet effet vertical dans l’espace. La cuisine mexicaine du restaurant se reflète fortement dans le décor ludique et festif. Il y a cette immense murale de cavaleras très colorées du côté des banquettes où l’on retrouve également de grands abat-jours noirs qui occupent le généreux espace du local. Il y a également tous ces détails qui rappellent l’univers des cavaleras, ces traditionnelles têtes de mort: la dentelle des luminaires, la céramique au sol, les tabourets capitonnés, et j’en passe!
source: blogto.com
source: sergeyszest4life.com
Nous avons quitté l’ambiance mexicaine muy caliente du El Catrin pour atterrir à Paris où nous avons zieuté (ce mot existe vraiment) rapidement le chic Cluny Bistro. Un bistro de style français avec ces tissus en toile de Jouy, les chaises bistrot n°14 de Thonet, les miroirs dorés aux volutes végétalisées et guirlandes de fleurs en plus de son magnifique plafond orné de caissons architecturaux. Bien que très élégant et classique, le restaurant a tout de même fait un rappel aux origines industrielles du quartier avec ses colonnes recouvertes de métal et de boulons.
source: pinterest.com
source: studiomungecluny.com
Nous avons poursuivi notre exploration jusqu’à ce que nous croisions à notre plus grand bonheur la brûlerie Balzac. On ne s’est pas fait prier pour goûter à leur délicieux nectar noir. L’endroit a un style industriel victorien; le décor est digne d’un vieux café parisien où les artistes se réunissent après un spectacle. Ce devait probablement être le chandelier et les affiches de cinéma qui me donnaient cette impression.
source: tripadvisor.com
WATERFRONT, où es-tu?
Après avoir dégusté notre café, notre après-midi s’est conclu au bord de l’eau avec une vue spectaculaire… Comme en témoigne la photo, un épais brouillard voilait Toronto et je n’ai pu profiter du fameux waterfront.
Comme on dit : «Sorry, try again»
COLETTE GRAND CAFÉ , pardon my french!
Après une sieste bien méritée, une délicieuse soirée nous attendait et elle a débuté au restaurant Colette Grand Café. Le décor et l’ambiance reflétaient totalement ce qui se retrouvait dans notre assiette. C’était délicieusement français. Tellement français qu’on m’a dit ”bon appétit”. Encore une fois, les détails font la différence: les chaises ‘’Louis XV’’ à médaillon ovale, les tables de bois au piètement central, les lustres ‘’montgolfière’’, les moulures architecturales, les arches, le plancher de bois, les carreaux de marbres gris et blanc, la banquette capitonnée, la superposition de deux rideaux opaques plissés. Bref, c’est l’addition de tous ces éléments judicieusement choisis qui font en sorte que l’ambiance et le décor classique sont réussis.
source: thisbeautifuldayblog
source: dineph.com
ORETTA , tu m’as volé mon coeur
Avertissement : La description qui suit est abusivement ponctuée d’amour.
Dès que j’y ai mis le pied, mon cœur a fondu. L’Oretta est un petit nouveau à Toronto et ça parait! C’est splendide, tendance, sophistiqué, unique et un peu ludique. J’ai le cœur en fleur juste à y repenser. Tout ce qui me fait capoter en décoration et en aménagement est regroupé dans un seul espace :
La coloration pastel; on se promène entre le dégradé du rose au corail, du bleu au vert émeraude. Le tout unifié par une toile de fond blanche.
La tendance art déco; le traitement mural des banquettes, la géométrie, les céramiques en chevron, le lustre au-dessus du bar central, le doré, les luminaires, et j’en passe.
La démesure; l’espace est ouvert et immense, le plafond est haut et orné de belles grandes arches, les fenêtres architecturales ouvrent tout l’espace de la salle à manger et du bar sur la rue.
Le mobilier; il apporte de belles touches de couleurs et de textures riches comme le bois, le marbre et le velours.
Nous avons profité d’un délicieux cocktail, d’une ambiance décontractée et d’un magnifique décor. J’y serais restée des heures à y admirer le moindre détail, mais nous avions une dernière destination à faire alors j’ai dû quitter l’Oretta.
source: blogto.com
source: viewthevibe.com
THOMPSON HOTEL
Nous avons terminé la soirée au bar du lobby du Thompson Hotel, le Wildflower. L’ambiance est bonne, le bar est très beau et ultra-chic … too much pour moi, merci quand même. La raison de notre venue à cet hôtel n’était pas pour rester au bar du rez-de-chaussée, mais bien pour atteindre l’ultime étage du toit-terrasse. Pour y arriver, il nous fallait la fameuse carte VIP (ça vous donne une idée de la place). Et devinez qui avait un ami torontois propriétaire de ce fameux laissez-passer? MOI (feux d’artifice)
Nous avons patienté dans le lobby de l’hôtel un bon 15 minutes. Il n’y avait qu’un seul ascenseur qui permettait d’accéder au toit-terrasse et le nombre d’élus qu’on pouvait y corder était très restreint. Arrivés à l’ascenseur, on nous a marqués avec une étampe invisible?! Je trouvais ça très stupide et j’allais faire un commentaire juste au moment où nous sommes arrivés au penthouse et que le doorman a vérifié avec une lumière infrarouge si j’étais bien une élue. Le bar du dernier étage était tout aussi chic, mais beaucoup plus sympathique qu’au rez-de-chaussée. J’avais l’impression d’être dans un party de maison…mais une belle maison, OK? Le décor est simple, sophistiqué, mais surtout très fenestré parce qu’ici c’est la vue et la piscine qui volent la vedette!
source: citrusbyspc.com
Je n’aurais pu espérer un meilleur endroit pour faire mes adieux à Toronto. J’en avais plein les yeux avec cette vue panoramique; la ville était toute illuminée et toujours enveloppée de ce brouillard. J’y serais restée une éternité, les bras croisés, accotée sur le garde-corps, la tête couchée sur une épaule et les yeux rivés sur Toronto.
Toronto je t’ai adoré, mais toute bonne chose a une fin. Je dois retourner au bercail. Charlevoix m’attend patiemment et je dois t’avouer que, même si tu as été de bonne compagnie, j’ai hâte de retrouver mon petit coin de paradis.
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