Il y a eu cette fois où un enseignant a dit que, comme professionnel, nous devions constamment nourrir notre créativité. Vrai. J’essaie de prendre du temps pour visiter, observer, analyser, parcourir des lieux et des environnements. Je me donne le devoir et le plaisir de découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes à travers des univers différents. Je crois qu’il faut se donner la chance de le vivre réellement alors, de temps en temps, je me déconnecte et je pars faire le plein d’inspirations.
Chaque année, je visite le Salon International du Design d’intérieur de Montréal, le SIDIM. J’en revenais de plus en plus bredouille et donc, cette année, j’ai décidé de faire autrement. C’est ainsi que, le 19 janvier, je me suis dirigée à l’Interior Design Show (IDS) de Toronto, un incontournable pour les designers d’intérieur. J’ai également profité de mon séjour pour découvrir cette belle grande ville.
Jour 1
Petit train va loin
J’ai commencé mon voyage avec un premier baptême; j’ai troqué mon billet d’autobus pour un billet de train. C’est ainsi que j’ai quitté la gare de Sainte-Foy pour celle d’Ottawa puis finalement celle de Toronto… 11 heures plus tard (ouin!). Il était 19h lorsque je suis sortie de la gare Union Station et que j’ai enfin pu voir Toronto. Wow! Je venais tout juste d’arriver et j’étais déjà charmée. Décidément, Toronto sait comment s’y prendre pour conquérir le cœur d’une designer, et ce, dès la première date. Je reste quelques instants immobiles, les yeux vers le ciel, à admirer tous ces gratte-ciels qui brillent.
J’ai les yeux remplis d’étoiles, le ventre plein de papillons, on se revoit demain sous le soleil Toronto.
Bonne nuit
Jour 2
La Queen de la King
Au lendemain de cet interminable voyage en train, une première vraie journée m’attendait et elle ne serait pas de tout repos; quel meilleur moyen pour découvrir une ville que de la marcher? La Queen et la King, les deux rues commerciales principales, n’auront plus de secret pour moi.
But first, I need a coffee !
Premier arrêt: SUD FORNO, une boulangerie italienne sur Queen St West. L’aménagement du petit local s’organise principalement autour d’un bloc moderne qui sert à la fois de présentoir, de comptoir de service et de comptoir-caisse. Les matériaux nous plongent dans l’univers de la boulangerie: le bois, le marbre, les motifs de la mosaïque au plancher et les murs recouverts de métal qui rappellent l’idée du four. Derrière le comptoir, le pain est simplement exposé telle une œuvre d’art à travers une étagère de goujons de bois. Le mur très foncé permet de mettre davantage l’accent sur les magnifiques produits vendus.
Source de l’image: Azure Magazine
Armée d’un bon café, j’étais fin prête à commencer ma journée. J’ai marché sur Queen St West jusqu’à Bathurst St où je me suis arrêtée devant plusieurs belles vitrines de boutiques de mobiliers, de luminaires et de décorations. Sur ma route, j’ai croisé le Osgoode Hall et le Nathan Phillips Square. Je me suis aventurée jusqu’au Eaton Center, cet immense centre commercial, pour finalement aboutir dans une cour intérieure aménagée autour d’une belle église, la Church of the Holy Trinity.
Source de l’image: holytrinitytoronto
Après avoir passé la matinée à explorer la Queen, il était déjà midi. Rien de mieux que de déambuler sur la King, l’avenue des foodies, pour me trouver un bon petit resto. Je me suis arrêtée devant les grandes fenêtres des restaurants pour admirer leurs décors intérieurs. J’ai fait du lèche-vitrines plusieurs fois, car de beaux restaurants à Toronto il y en a une tonne! Je cherchais une bonne bouffe pas chère et je l’ai trouvé au WVRST. L’aménagement rappelle celui d’une cafétéria ou d’une cantine européenne avec ses grandes tables de bois communes. L’établissement est reconnu pour ses fameuses saucisses artisanales servies sur un pain, accompagnées de frites et d’une bonne bière. J’en ai eu pour mon argent (un gros 8$).
Je suis donc revenue de King Street le ventre et la tête bien remplis.
Source de l’image: Bohemian Wanderland
Sur ma «to do list» de mon voyage, il y avait le Toronto Dominion Center du célèbre architecte Ludwig Mies van der Rohe. Pour avoir déjà visité à Montréal le Westmount Square, j’étais ravie de revoir la signature de Mies avec ses grandes tours noires déposées sur une immense esplanade de granit. Les mêmes détails architecturaux qui me fascinent toujours autant et qui vous font perdre la notion de limite entre l’intérieur et l’extérieur.
Source de l’image: B+H Architects
En après-midi, je me suis dirigée vers l’Interior Design Show. Ma première visite ne m’a pas déçue, bien au contraire, elle m’a surprise. L’endroit grouillait de créateurs, d’exposants et de visiteurs. Je suis tombée en amour plus d’une fois. Le plus souvent, mon cœur a fondu pour du mobilier et des luminaires. Je vous les partage ici :
Lightmaker Studio ; un fournisseur de luminaires sublimes. Jetez un coup d’oeil à la collection mid-century, un mélange raffiné et équilibré entre les formes et les finis des styles art déco et contemporain (tellement tendance).
Source de l’image: Lightmaker Studio
Lightform Toronto; il offre des luminaires qui sont à la fois innovateurs et artisanaux. Ils distribuent d’ailleurs le fameux Gweilo de PARTISANS. Ce luminaire sculptural qui était sans contredit la vedette du salon cette année.
Source de l’image: Lightform
Trinity Entryway Bench; une solution simple et élégante pour les halls d’entrée restreints et pauvres en rangement. J’adore le trio de matériaux : la structure en acier peint, le frêne blanc et l’assise de feutre.
Source de l’image: 1blogspot
Pour le souper, mes hôtes/guides touristiques Torontois m’ont fait découvrir le restaurant Mamakas Taverna sur l’avenue Ossington, la «Grande Allée» de Toronto. L’esprit grec du lieu se reflète non seulement dans les délicieux repas mais également dans certains éléments du décor; des blocs de bétons blancs rappelant le stucco, des pots d’herbes fraîches sont déposés au bord des grandes fenêtres, une cuisine ouverte avec son grand comptoir de marbre accueille les clients et des illustrations de personnages typiquement grecs rétroéclairées tapissent les murs. Ce décor blanc froid reçoit une dose de chaleur grâce aux guirlandes lumineuses, aux banquettes en cuir, au mobilier brun chocolat ainsi que l’étagère du bar vert-menthe.
Source de l’image: Mamakas Taverna
Après la bonne bouffe, viennent les bons drinks. Nous nous sommes dirigés vers un bar tiki, une autre première pour moi. De l’extérieur, the Sameful Tiki Room n’avait rien d’impressionnant ni même d’attrayant : une façade noire sans lien visuel entre les yeux des passants et l’intérieur du bar. C’est une fois à l’intérieur que j’ai compris pourquoi cet endroit est tant renommé et apprécié. L’endroit est très sombre, un éclairage rouge feu met l’accent sur le bar, des lanternes et des poissons illuminent le reste du décor. Il y a les classiques chaises en osier et les toits en paille en plus des murs tapissés de bambous, de motifs exotiques et de masques en bois.
Pour vivre pleinement l’expérience, il vous faut commander leur fameux cocktail volcano. Les serveurs crient à tue-tête (je ne sais quoi), la fumée envahit soudainement le bar et un immense bol avec un feu au centre vous est finalement servi. Mais comme dirait madame Destroismaisons «le feu, c’est chaud, c’est dangereux» alors soyez prudents.
Source des images: blogTO
Sur ce, bonne nuit Toronto, à demain!
(À suivre…)
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